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Le lac du Der fait partie des grands lacs de Seine et régule le débit de la Marne.
Le remplissage se fait en période hivernale et stocke une impressionnante quantité d'eau pour diminuer les risques de crues puis la restitution a lieu en période d'étiage pour soutenir son débit car elle alimente les grandes agglomérations de la Région parisienne.
Pour nous, pêcheurs de Marne, cette réalisation est de la première importance et nous avons tous connus en été, avant la mise en eau de cet immense réservoir artificiel, des périodes sèches au cours desquelles le niveau très bas de notre rivière ne permettait pas une oxygénation suffisante de l'eau et favorisait le développement des micro-organismes néfastes à la faune aquatique.
La pêche au lac du Der est une activité dominante pour les carpistes et les amateurs de carnassiers, dans une eau d'une pureté inégalée et je ne peux que vous inciter à y exercer notre passion commune, en saison.
Mais, à cette époque, le lac du Der est d'abord une étape de choix pour des milliers de grues cendrées remontant vers les lieux de nidification. Ces oiseaux bruyants à l'envergure impressionnante trouvent là un biotope aménagé pour la quiétude.
Bien entendu, comme à chaque migration, j'y étais et je vous ai rapporté des photos, qui, je l'espère, vous feront rêver. Je suis persuadé que vous les apprécierez car je ne connais pas un pêcheur qui ne soit pas sensible à tous les événements que nous offre la nature que nous aimons tant et que nous tentons de protéger.
Monsieur Serge AVANZINI, Président de l' AAPPMA de Crécy-la-Chapelle et de ses environs mais,
surtout, mon ami dont le militantisme acharné force l'admiration, c'est pour moi un honneur que de te dédier cet article.
De nombreux amateurs se retrouvent chaque année sur les rives de ces grandes étendues pour jouir d'un spectacle unique, au printemps en période de remontée et en automne en période de descente vers des lieux plus hospitaliers.
Pendant la halte migratoire qui dure environ une semaine, la vie des oiseaux est bien réglée: Dès le lever du jour, ils quittent les zones de quiétude et s'éparpillent dans les champs alentours pour se nourrir.
Grues cendrées quittant l'aire de quiétude du lac pour se retrouver en un lieu de nourrissage dénommé "Ferme aux grues".
Ce lieu particulier d'observation est protégé. Les oiseaux y reçoivent de la nourriture pour préserver, autant que faire se peut, les cultures voisines même si les exploitants reçoivent une indemnisation qui est loin d'être à la hauteur du préjudice.
Retour du soir après le gagnage. Les vols semblent ne pas être organisés mais, en fait, les 3 ou 4 membres d'une même famille volent l'un près de l'autre puis vont se coucher sur les îlots, éloignés de la rive en cette période, du fait que le lac est plein.
Mais que ce soit au mois de mars ou au mois d'octobre, les nuits sont très fraiches voire froides et les journées incertaines.
Il est donc temps pour moi de vous communiquer une bonne adresse, ce que je ne manque jamais de faire lorsqu'après un séjour j'ai la chance de rencontrer un accueil chaleureux, une table à faire rêver, des chambres très confortables, tout celà à un prix parfaitement abordable.
En période estivale, vous serez à deux pas du lac mais vous échapperez à l'effervescence qui règne à proximitié et vos hôtes ne manqueront pas de vous enseigner les bons coins de pêche.
MONTIER-EN-DER, charmante petite ville du pays de Der, était jusqu'à présent réputé
pour son Festival international de la photo animalière qui se tient en novembre et que je vous annonce chaque année mais, désormais pour moi, au chapître des recommandations, s'ajoutera...
...l' hôtel de L'Isle.
Avouez qu'il y a tout de même de quoi avoir envie d'y séjourner !
Mais, si vous le voulez bien, revenons à notre sujet car je voudrais vous montrer des images rares qui pourraient n'avoir rien d'exceptionnel si elles n'étaient pas accompagnées d'un commentaire.
Samedi matin, sur un lieu de gagnage, se trouvaient 1.600 oiseaux dénombrées par nos soins et par les observateurs de la LPO avec lesquels nous nous retrouvons à chaque migration.
Que voulez-vous! La même passion partagée depuis tant d'années crée des liens et personne ne s'en plaint.
Puis, soudain, surprise !
Sur un signal sonore ou visuel que notre petit cerveau humain, si déconnecté du langage de la nature, ne peut pas comprendre, les meneuses annoncent le départ et 1.600 oiseaux s'élèvent, puis s'élèvent encore.
Bien entendu, nous n'y comprenons rien ! Que font-elles ? Comment peuvent-elles s'y retrouver dans une telle pagaille ? Puis, au fil des minutes, les groupes s'organisent, les vols se séparent et continuent à monter comme si les individus se comptaient pour former les groupes qui s'organisent pour prendre, les uns après les autres, la direction de l'étape suivante.
Un premier vol constitué se met en formation puis prend la direction du nord.
On ne peut qu'être humble face à ces oiseaux qui parcourent chaque année des milliers de kilomètres pour trouver des espaces favorables en hiver et des lieux de reproduction en été mais les spécialistes notent que de plus en plus d'individus perdent cet instinct de migration et se sédentarisent.
Peut-être trouvent-ils sur place les conditions dont ils ont besoin pour perpétuer l'espèce mais nous, pêcheurs, pourrions multiplier les exemples de cette mutation des comportements.
ALORS n'y a-t-il pas d'autres raisons ?
Je n'hésite pas, avec mes petits moyens, à répercuter auprès de vous toutes les
actions de sensibilisation entreprises mais, sur le vif, la détérioration, la restriction des biotopes favorables et
des zones humides ne seraient-elles pas à mettre en cause, voire en accusation ?
Voyez, amis pêcheurs, si nombreux et fidèles à ce blog, notre boucle est bouclée.
Interrogeons-nous sur ce que nous léguons aux
générations futures, VITE ! S'il n' est pas déjà trop tard !
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